11. novembre 2025
Lancement de Minergie en Italie
Minergie est présente en Suisse, mais également en Amérique du Sud . Minergie en Italie a été officiellement lancée le vendredi 14 novembre à Vérone. Un échange d’expérience qui permettra à Minergie Suisse d’acquérir des connaissances précieuses pour l'avenir, notamment dans le domaine du rafraichissement.
L’association Minergie, basée en Suisse, est déjà présente en Amérique du Sud. Minergie lance désormais un standard en Italie alliant efficacité énergétique, écologie, confort et qualité de construction. Le lancement de Minergie en Italie a eu lieu le 14 novembre à Vérone. Milton Generelli, directeur de l’agence Minergie pour la Suisse italienne, assurera la liaison entre la Suisse et l’Italie en tant que vice-président de l’association Minergie Italia. L’association italienne sera présidée par Giuseppe Mosconi, directeur de Geotecnica SRL, une entreprise active dans le conseil et la planification de constructions de qualité et bas carbone. Juri Franzosi, directeur général de Lombardini22, l’un des plus grands bureaux d’architecture et d’ingénierie d’Italie, fera également partie du comité directeur. « Je suis convaincu que non seulement l’Italie bénéficiera du savoir-faire suisse, mais que l’inverse sera tout aussi vrai », déclare Milton Generelli. « L’Italie a beaucoup plus d’expérience que nous dans le domaine du rafraîchissement », poursuit le Tessinois. « Les températures estivales que connaît aujourd’hui l’Italie deviendront bientôt la norme en Suisse – ceux qui en doutent n’ont qu’à venir nous rendre visite au Tessin ! »
Des exigences différentes
Les exigences de Minergie en Italie diffèrent en partie de celles de la Suisse, car elles s'alignent sur les normes et la législation italiennes. « C’est sur cette base que nous avons tout construit », explique Milton Generelli. Ainsi, contrairement à la Suisse, un bâtiment Minergie en Italie n’a pas l’obligation de recouvrir la totalité de sa toiture exploitable de panneaux photovoltaïques. En revanche, l’assurance qualité et le rafraîchissement bénéficient d’une attention accrue. Dans un premier temps, l’accent sera mis sur les constructions neuves ; à la différence de la Suisse, les bâtiments existants ne pourront pas encore être certifiés Minergie.
De plus, Minergie Italia fait une distinction entre exigences obligatoires et celles à choix, à l’image du complément ECO de Minergie Suisse. « Les émissions de gaz à effet de serre, par exemple, ne sont incluses qu’à titre de mesures à choix, sinon cela ferait trop pour un lancement », précise Milton Generelli. Certaines exigences concernent aussi les processus de planification et d’exécution. Par exemple, des listes de contrôle doivent être tenues lors de la planification et de l'exécution afin de garantir la qualité de la construction Minergie.
Une organisation similaire
L’organisation de Minergie en Italie présente de nombreuses similitudes avec celle de Minergie Suisse. L’association dispose d’un comité directeur et d’une agence, responsable du marketing, de la formation continue et de la certification. Le projet est soutenu par des partenaires spécialistes et des membres.
À la différence de la Suisse, Minergie Italia ne bénéficie d’aucun financement direct de l’État. « Seule la valeur de la certification est déterminante pour les maîtres d'ouvrage », souligne Milton Generelli. Le président de Minergie en Italie, Giuseppe Mosconi, ajoute : « Nous vendons une plus-value. » faisant référence aux coûts de construction en Italie qui dépassent souvent les montants estimés. « Minergie souhaite changer cela grâce à des contrôles lors du processus de planification », explique Milton Generelli.
Un optimisme mesuré
En Suisse, environ 1800 bâtiments sont certifiés Minergie chaque année. Bien que l’Italie soit bien plus vaste, Milton Generelli reste prudemment optimiste. Lors de l’événement inaugural, une vingtaine de projets recevront leur certificat. : « Si nous parvenons à certifier 30 bâtiments au cours de la première année, ce sera déjà un succès. Nous posons les bases d’un nouveau standard » explique-t-il. « Bien sûr, je me réjouirai de chaque bâtiment supplémentaire certifié, mais je préfère ne pas nourrir d’attentes trop élevées. »